Jésus leur dit : Les bien-portants n’ont pas besoin de médecin ; ce sont les malades qui en ont besoin. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.
Marc 2.17
Pensez à votre maison le lendemain du repas de Noël. Un champ de bataille n’est-ce pas ? Entre les papiers cadeaux qui jonchent le séjour et la cuisine pleine de plats salles, d’assiettes pas finies et de verres cassés. Reconnaissons-le, nos vies ressemblent bien plus souvent à ce genre de maison qu’à la table bien arrangée la veille en attendant les invités.
La Bonne Nouvelle c’est que Jésus est venu pour ce genre de malades conscients qu’ils ont de nombreuses failles et qui n’ont que des assiettes de restes et des verres brisés à Lui présenter.
Lorsque le Fils de Dieu a marché parmi les hommes, Il n’est pas venu dans la famille protestante HSP mais au milieu d’une famille aux nombreux dysfonctionnements. La généalogie de Jésus passe par Tamar, qui s’est fait passer pour une prostituée pour obtenir une descendance. Elle fait un détour par Rahab la prostituée de Jéricho puis par un mariage illégitime en la personne de Ruth la moabite. Elle passe par David, qui s’est souvent assoupi spirituellement. D’une union adultère et même criminelle avec la « femme d’Urie » lui naitra Salomon. Que dire encore des frasques de Salomon, Ozias ou encore Manassé qui fit passer son Fils par le feu. Tous font pourtant partie de la généalogie terrestre de Jésus (Mt.1). Finalement c’est au travers d’une servante fidèle dans la foi que Jésus est né. Mais aux yeux de tous, Marie a pu passer pour une fille légère car elle conçut un enfant hors mariage.
Jésus a choisi de venir dans une famille au parcours tumultueux. Peut-être est-ce la vôtre. C’est la mienne en tout cas. Une famille, si proche de celles que l’on rencontre aujourd’hui et qu’on appelle, parfois avec mépris, « le monde ».
Nous ne devons pas nous étonner de ce que des personnes à la vie chargée entrent dans l’église parce que c’est pour elles que le Seigneur Jésus est venu. Il est venu soigner des malades et non des bien-portants ou se croyant comme tels. Jésus est venu vers ceux qui sont rejetés, les pauvres en esprit, les exclus de la société. Pas vers ceux qui se considèrent d’un œil trop flatteur pour reconnaître leur faute, et la détester (Ps.36.2). Il est venu vers ceux qui reconnaissent leur pauvreté spirituelle et leur besoin d’un sauveur.
A Noël, Jésus est venu pour des gens comme vous et moi qui luttent avec leurs failles, des âmes qui ont peur, qui manquent de foi et qui auraient tant voulu changer une grande partie de leur passé… ou de leur présent. Des gens qui reconnaissent que leur cœur a besoin d’être guéri. Jésus est venu dans ta famille dysfonctionnelle : celle des hommes.
A l’heure où j’écris ces lignes, je désespère de trouver un médecin pour soulager la douleur qui m’étreint. Mais O combien je suis reconnaissant d’avoir été trouvé par le seul médecin qui puisse guérir mon cœur du mal qu’on m’a fait, et pire encore, du mal que je vois parfois en moi.
Joyeux Noël